Communiqués
Global

L'OIM aide les communautés touchées par la COVID-19 à la frontière entre Haïti et la République dominicaine et dans toute la région

Du savon pour les mains et des informations de prévention COVID-19 ont été fournis avec des kits alimentaires dans les provinces frontalières de la République dominicaine. Photo : OIM/Lenny Mendez

Pedernales - L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) distribue plus de 12 000 kits alimentaires aux familles migrantes et dominicaines dans plusieurs provinces touchées par les conséquences économiques de la fermeture des frontières dues à la COVID-19, dans le cadre d'un effort mondial de l'OIM pour aider les communautés bloquées ou démunies dans les zones frontalières en raison de la forte baisse du commerce et d'autres activités transfrontalières.

Outre le travail vigoureux en cours à la frontière entre Haïti et la République dominicaine, l'OIM met en œuvre des programmes similaires dans toute l'Amérique latine.

En Argentine, au cours des deux derniers mois, l'OIM a distribué 42 tonnes de produits alimentaires aux cuisines communautaires de la localité de San Martin, ce qui permet d'aider quotidiennement 1 210 personnes en situation de vulnérabilité, qu'il s'agisse de migrants ou de ressortissants argentins. Des kits alimentaires ont également été distribués avec la Croix Rouge Argentine à 1 200 réfugiés et migrants vivant dans la zone métropolitaine de Buenos Aires, et dans trois autres provinces. Le financement a été assuré par l'Union européenne.

L'OIM en Argentine a également préparé 27 600 repas dans un centre géré par Caritas dans la zone métropolitaine de Buenos Aires, tandis que des denrées alimentaires ont été distribuées à 2 800 migrants aidés par quatre cuisines paroissiales.

Au Pérou, près de 4 000 kits alimentaires ont été distribués depuis juin aux réfugiés et migrants vulnérables et aux communautés d'accueil à Lima, la capitale du pays, ainsi que dans les villes frontalières de Tumbes (à la frontière avec l'Equateur) et de Tacna (Chili). La semaine dernière, l'OIM a distribué 587 paniers de nourriture de base avec son partenaire Adra, en coordination avec l'Institut national de la défense civile, au profit de 2 300 personnes à Tumbes.

Des restrictions frontalières sont en place ici depuis mars pour contrôler la propagation de la COVID-19 entre la République dominicaine et Haïti.

La fermeture des quatre points de passage officiels le long de la frontière entre Haïti et la République dominicaine au cours de ces sept derniers mois a affecté les populations avoisinantes. Selon les informations du Ministère de l'économie, de la planification et du développement de la République Dominicaine (MEPYD), environ 90% du commerce officiel avec Haïti passe par ces postes de douane, qui enregistrent en moyenne 227 000 entrées chaque année.

En septembre et octobre, quelque 20 000 personnes ont bénéficié des 4 000 premiers kits alimentaires distribués dans les provinces frontalières.

Les conditions dans la ville dominicaine de Pedernales mettent en lumière les revers liés à la COVID qui affectent maintenant des millions de personnes dans les Amériques, dont beaucoup sont des migrants.

« La situation de la COVID a vraiment affecté notre communauté car le transport et la production alimentaire ont diminué », a expliqué Rafael Pérez Jean, pasteur évangélique et directeur de la Fondation Casa de Luz à Pedernales. « La façon dont nous vivons dans la zone frontalière a également changé. Comme la frontière est pratiquement fermée, les produits ne peuvent plus transiter par la frontière comme avant, et les visas ne sont plus disponibles non plus ».

La Fondation Casa de Luz est l'une des organisations civiles qui collaborent avec l'OIM pour distribuer de la nourriture dans les cinq provinces frontalières de la République dominicaine : Pedernales, Independencia, Elías Piña, Dajabón et Montecristi.

Le pasteur Pérez Jean joue le rôle de pont entre l'OIM et les communautés qui ont bénéficié de ces kits alimentaires. Il a rappelé les moments d'incertitude vécus dans sa ville pendant la pandémie, expliquant que « les gens n'ont pas accès à de la nourriture en quantité suffisante, et grâce à l'aide que l'OIM fournit ces jours-ci, de nombreuses personnes ont reçu de la nourriture chez elles. Cela les aide à avoir un moyen de subsistance ».

Cristian Nuevo Poché a reconnu que la COVID-19 a changé de nombreuses vies dans la province d'Elías Piña, où il est dirigeant communautaire et enseignant depuis plus de 20 ans. Il a expliqué que la pandémie a exacerbé une situation économique déjà difficile dans sa région.

« Beaucoup de ces familles dépendaient du commerce du marché informel. Maintenant, les activités de marché sont presque inexistantes, donc beaucoup ont dû migrer pour travailler pour des familles privées à Saint-Domingue », a déclaré M. Nuevo Poché. « Les rations alimentaires ont permis de soulager les besoins de la communauté de Pinzón ».

Miguel Román, coordonnateur de l'OIM dans la région frontalière, a expliqué qu'en novembre, 8 000 kits seront distribués dans tout le pays, dont 3 500 sont déjà en cours de distribution dans les provinces frontalières de Pedernales, Barahona, Bahoruco, Independencia (Jimaní), Elías Piña, Dajabón et Montecristi. 

Quelque 5 500 autres kits seront distribués à Santiago, à María Trinidad Sánchez, dans la province de Saint-Domingue, dans le district national, à San Pedro et à La Altagracia.

M. Román a souligné que les kits distribués sont destinés aux personnes considérées comme les plus vulnérables, comme les migrants haïtiens et vénézuéliens, ainsi que les familles dominicaines aux ressources économiques limitées. Les nouvelles distributions comprendront du savon pour les mains, donné par la société Colgate-Palmolive au PNUD en République dominicaine, des masques fabriqués par une entreprise de migrants soutenue par l'OIM, et des informations sur la prévention de la COVID-19.

Cette distribution est effectuée de deux manières : par l'intermédiaire des équipes frontalières de l'OIM et avec des partenaires et des ONG alliées : ASCALA, FUNCAR / Centro Puente, FEI, MUDHA, CEDESO, Casa Del Caribe, CODHA, Diaspora vénézuélienne et Fondation La Merced. De même, l'Association vénézuélienne à Santiago (AVES), la Fondation des émigrants vénézuéliens (FEV), FUNCOVERD, Duendes, et Ángeles Vinotinto, l'Association vénézuélienne de San Cristóbal et l'Association Churún Merú de Bávaro.

L'aide aux familles les plus touchées par la pandémie de COVID-19 en République dominicaine est possible grâce aux contributions de l'Union européenne et du Bureau de la population, des réfugiés et des migrations du Département d'État américain.

En Argentine, les partenaires sont le Bureau du Secrétaire aux droits de l'homme d'Argentine et les bureaux provinciaux des droits de l'homme, ainsi que la Croix-Rouge argentine. Outre l'aide de l'Union européenne, le Bureau de la population, des réfugiés et des migrations du Département d'État américain (PRM) a également apporté son soutien financier.

En Égypte, l'OIM a distribué des milliers de produits alimentaires et non alimentaires ainsi qu'une aide financière à 2 675 personnes à Alexandrie, au Caire, à Hurghada et à Al-Fayoum. L'OIM estime que 600 000 migrants vulnérables en Egypte rencontrent un grand nombre de difficultés, notamment un accès inadéquat à la nourriture, aux services de santé et d'éducation, en plus d'un accès limité aux possibilités socioéconomiques.

Pour plus d'informations, veuillez contacter Zinnia Martínez, OIM République dominicaine, Tél. +1 809 688 81 74,
Email : zmartinez@iom.int

SDG 1 - PAS DE PAUVRETÉ
SDG 3 - BONNE SANTÉ ET BIEN-ÊTRE
SDG 10 - INÉGALITÉS RÉDUITES