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Qui sommes nous
Qui sommes nousL'Organisation internationale pour les migrations (OIM) fait partie du système des Nations Unies et est la première organisation intergouvernementale à promouvoir depuis 1951 une migration humaine et ordonnée qui profite à tous, composée de 174 Etats membres et présente dans plus de 100 pays. L'OIM est présente en Haïti depuis 1994.
À propos
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OIM Global
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Ce que nous faisons
Notre travailEn tant que principale organisation intergouvernementale qui promeut depuis 1951 une migration humaine et ordonnée, l'OIM joue un rôle clé pour soutenir la réalisation du Programme 2030 à travers différents domaines d'intervention qui relient à la fois l'aide humanitaire et le développement durable. En Haïti, l'OIM travaille avec le gouvernement sur la gestion des migrations et le renforcement des capacités, ainsi que combattre effets des catastrophes naturelles sur les populations les plus vulnerables.
Ce que nous faisons
Ce que nous faisons
Priorités transversales
Priorités transversales
- Données et ressources
- Agir
- 2030 Agenda
Haïti est le pays d'origine de nombreux migrants, réguliers et irréguliers. Les membres de la diaspora et les migrants vivent majoritairement en République dominicaine (et plus largement dans la région des Caraïbes), aux États-Unis d'Amérique, au Canada et, plus récemment, en Amérique du Sud et en Amérique centrale. Conséquence directe de l'absence de réglementation migratoire et des possibilités socio-économiques limitées, des milliers de migrants irréguliers haïtiens risquent leur vie chaque année en entreprenant un voyage périlleux pour atteindre les pays voisins, y compris des traversées maritimes et terrestres dangereuses.
Les migrants haïtiens font face à un large éventail de problèmes de protection : traite des êtres humains, contrebande, maladies transmissibles, manque d'assistance à la réintégration pour les rapatriés et les déportés, etc. En outre, ces dernières années, un nombre croissant de pays voisins ont intensifié leurs programmes de déportation, un nombre croissant de ressortissants Haïtiens vivant a l’étranger sont donc retournes de de force en Haïti. La République dominicaine, les Bahamas, les États-Unis et la France ont renvoyé des migrants haïtiens, dont beaucoup n'ont que peu ou pas de capacités pour réussir leur réintégration socio-économique dans leur pays d'origine. Cela augmente la probabilité que ces migrants tentent de nouveaux départs irréguliers.
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Aide au Retour Volontaire et à la Réintégration (AVRR)
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Pour répondre à ce problème et préserver la vie des Haïtiens qui essaient de vivre à l'étranger, l'OIM offre une assistance directe aux rapatriés grâce à son Programme d'aide au retour et à la réintégration (AVRR). Le but de ce programme est d'assurer un retour sûr et digne aux migrants qui ne peuvent ou ne souhaitent pas rester dans le pays d'accueil ou de transit où ils se trouvent et qui souhaitent retourner volontairement en Haïti. Pour ce faire, l'OIM travaille avec les missions de de l'OIM et les autorités compétentes afin de faciliter leur retour et leur réintégration lorsque les ressources le permettent.
Parmi les activités menées par ce programme, l'OIM apporte un soutien au renforcement des capacités des principaux responsables des migrations du gouvernement haïtien, notamment à l’ONM, l’Office Nationale des Migrations pour leur permettre de gérer directement les retours et la réintégration des migrants irréguliers. Les activités incluent la formation de fonctionnaires dans l'aide immédiate aux rapatriés, ainsi que le développement de procédures pour la réception des retours à l'aéroport. Cet appui facilite une stratégie de transition pour transférer la responsabilité de la gestion directe de ces migrants retournes volontaires à la fin du programme AVRR de l’OIM à la condition que le gouvernement d'Haïti alloue suffisamment de ressources à l'ONM pour poursuivre ses activités.
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Lutte contre la traite des personnes
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En raison d’une faiblesse dans le contrôle des frontières (terrestre, maritime et aérienne), Haiti est le lieu de départ, de transit et de destination d’hommes, les femmes et enfants victimes de traite des personnes. Bien qu'il n'y ait pas de statistiques officielles sur la traite des êtres humains en Haïti, la majorité des cas identifiés par les acteurs de la protection sont des enfants qui travaillent; et les femmes et les travailleurs migrants sans papiers qui sont exploités dans le trafic sexuel et le travail forcé au pays et à l'étranger. En raison des capacités limitées du gouvernement haïtien à appliquer les principales dispositions de protection, à instituer des mécanismes d'assistance aux victimes de la traite et à persécuter les trafiquants, Haïti se classe désormais au troisième rang du rapport du Département d'Etat américain sur la traite des personnes.
Depuis 2008, l'OIM à travers la mise en pratique de l’approche des «4 Ps», basée sur la Prévention, la Protection, la Poursuite judiciaire et le Partenariat apporte son appui technique aux Autorités haïtiennes et à leurs partenaires dans leur lutte contre la traite des êtres humains en fournissant une assistance directe à plus de 2 500 enfants VoTs, en donnant des conseils techniques lors de l’élaboration de la loi nationale sur la traite des personnes (TIP). Cette loi a été adoptée en Avril 2014. L’OIM continue de fournir un soutien opérationnel au Comité national de lutte contre la traite des êtres humains (CNLTP). Le CNLTP est un comité interministériel créé en 2015 dont l'objectif est de coordonner les activités de lutte contre la traite des personnes, de prévention de la traite et de mise en place de mécanismes de protection des victimes. Plus récemment, l'assistance de l'OIM au CNLTP a inclus une formation sur les concepts de base de la traite et de la protection des victimes ainsi que sur la rédaction des premières Procédures Opérationnelles Standards (POS) sur l'identification et la protection des victimes de la traite.
Les catastrophes naturelles augmentent le risque et créent un environnement plus favorable pour que les trafiquants qui exploitent les vulnérabilités de la population touchée. Suite à l'ouragan Matthew, l'OIM a soutenu la création d'un groupe de travail spécifique « Traite des personnes » dans les zones touchées.
Ces activités liées à la lutte contre la traite des personnes en situation de crise incluent la mise en place d’une ligne téléphonique gratuite 840 (Ligne Verte) pour détecter, suivre et aider les cas de protection, la distribution de plus de 20 000 bracelets de sensibilisation pour promouvoir cette ligne téléphonique , le déploiement de 8 agents de protection de l'OIM dans les départements Sud et de la Grand'Anse, la création de de groupes de discussion et la tenue de séances de sensibilisation autour des thématiques de la traite des êtres humains et des bénéfices de la migration régulière. L'OIM a également organisé des sessions de formation sur la prévention de l'exploitation et des abus sexuels (PSEA) à l'intention de la communauté humanitaire engagée dans la réponse à l'ouragan Matthew. Ces activités réalisées sur la thématique de la Lutte contre la Traite des Personnes en situation de crise dans la réponse à l’Ouragan Matthew ont été répliquées avec succès lors des préparations et réponses aux récents ouragans Irma et Maria en 2017.
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Les Centres de Ressources Frontaliers
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Un nombre important de migrants traversent quotidiennement la frontière de manière irrégulière, en quête d’un avenir meilleur. Ils s’exposent alors parfois à divers types d’exactions et abus incluant, entre autres, la confiscation de leurs documents d’identité et biens personnels, au travail forcé, la domesticité/traite et les violences basées sur le genre (VBG). L’absence de structures de base et les faibles opportunités socio-économiques, combinées à la pression migratoire exercée par l’expiration du Plan National de Régularisation des Etrangers (PNRE) du Gouvernement Dominicain, et aux aléas climatiques (Ouragans Matthew, Irma et Maria), accroissent la vulnérabilité des migrants, plus particulièrement celle des femmes et des enfants.
Depuis mars 2016, l'OIM en Haïti met en œuvre un projet de deux ans le projet intitulé «Aide aux enfants et femmes vulnérables dans les régions frontalières en Haïti ». Ce projet vise à aider le gouvernement haïtien à renforcer les mécanismes de protection des migrants vulnérables le long de la frontière et à améliorer les capacités des acteurs locaux dans leur lutte contre la migration irrégulière et la traite des personnes, et à mettre en place des mécanismes de référencement pour favoriser la protection des migrants les plus vulnérables. Les partenaires gouvernementaux comprennent des entités spécialisées au sein du Ministère des Affaires Sociales et du Travail, du Ministère de la Justice (Police Nationale Haïtienne) et du Ministère de l'Intérieur.
C’est dans ce contexte que l'OIM a ouvert trois Centres de Ressources Frontalières (CRF) à Belladère, Malpasse et Anse-à-Pîtres et est en train d'en installer un à Ouanaminthe.
Ces centres fourniront :
- un espace pour l'enregistrement des migrants vulnérables;
- une salle de coordination entièrement équipée pour les acteurs locaux de la protection;
- une salle de conduite pour fournir une assistance psychosociale confidentielle et sûre
Le Centre de Ressources Frontalier constitue la pierre angulaire de ce projet pour permettre l’enregistrement puis le référencement des migrants vulnérables vers les structures d’assistance (centres médicaux, centres d’hébergement et autres structures supportées par le Ministère des Affaires Sociales). Le CRF est ainsi au cœur du mécanisme de protection des migrants retournés ou déportés de la République Dominicaine. Il représente aussi la première structure étatique qui assure un retour digne et sécurisé des migrants haïtiens dans leur pays d’origine.
A ce jour, grâce au projet « Aide aux enfants et femmes vulnérables dans les zones frontalières en Haïti » :
- 1,927 personnes en zone frontalière reçoivent une assistance pour obtenir des documents d’identité (actes de naissance ou extraits d’archives) grâce à l’appui de notre partenaire Initiative Citoyenne pour les Droits de l’Homme (ICDH).
- 439 personnes bénéficient d’activités génératrices de revenus et 203 enfants ont repris le chemin de l’école en septembre grâce aux activités du Centre d'Animation Paysanne et d'Action Communautaire (CAPAC).
- 295 acteurs de protection (gouvernementaux et non-gouvernementaux) ont été formés sur les droits humains fondamentaux, la protection de l’enfant, la prévention des violences basées sur le genre (VBG), la planification familiale, la gestion des cas vulnérables ainsi que la traite des personnes et le trafic illicite de migrants.