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Qui sommes nous
Qui sommes nousL'Organisation internationale pour les migrations (OIM) fait partie du système des Nations Unies et est la première organisation intergouvernementale à promouvoir depuis 1951 une migration humaine et ordonnée qui profite à tous, composée de 174 Etats membres et présente dans plus de 100 pays. L'OIM est présente en Haïti depuis 1994.
À propos
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OIM Global
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Ce que nous faisons
Notre travailEn tant que principale organisation intergouvernementale qui promeut depuis 1951 une migration humaine et ordonnée, l'OIM joue un rôle clé pour soutenir la réalisation du Programme 2030 à travers différents domaines d'intervention qui relient à la fois l'aide humanitaire et le développement durable. En Haïti, l'OIM travaille avec le gouvernement sur la gestion des migrations et le renforcement des capacités, ainsi que combattre effets des catastrophes naturelles sur les populations les plus vulnerables.
Ce que nous faisons
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Priorités transversales
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- Données et ressources
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- 2030 Agenda
À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes 2025, l’OIM réaffirme son engagement à amplifier les voix des femmes déplacées et migrantes en Haïti, en plaidant pour leurs droits, leur autonomisation et leurs opportunités. Le thème de cette année, « Droits, autonomisation et opportunités pour chaque femme et fille déplacée, partout », souligne l’engagement de l’OIM à soutenir les femmes touchées par les crises et le déplacement.
Les femmes et les filles en première ligne de la crise de déplacement en Haïti
Haïti traverse l’une des crises de déplacement les plus graves de son histoire. Plus d’un million de personnes sont déplacées à l’intérieur du pays en raison de la violence croissante des gangs, et 55 % d’entre elles sont des femmes et des filles. Pour beaucoup, le déplacement est une épreuve répétée qui exacerbe leur vulnérabilité. Les témoignages poignants des femmes vivant dans les sites de déplacement révèlent l’urgence d’apporter des solutions sécuritaires et durables.
Madelaine, comme de nombreuses femmes déplacées, décrit la dureté insoutenable de leur nouvelle réalité :
« Nous vivons dans des conditions précaires, dormant sur des couchages de fortune avec nos enfants, mangeant un seul repas par jour. Chez nous, nous travaillions nos terres, mais maintenant, nous attendons. Les femmes sont devenues aussi impuissantes que les enfants, incapables de commercer, incapables de travailler, comptant les jours. »
Adeline partage une expérience similaire, révélatrice du combat quotidien de milliers d’autres femmes :
« J’ai tout laissé derrière moi. Je n’ai que mon bébé dans les bras, sans argent, sans nourriture. Je survis grâce à l’aide des autres, tout cela à cause des envahisseurs. Nous avons besoin de sécurité pour pouvoir rentrer chez nous. J’ai subi une césarienne, je ne peux pas rester ici dans le froid, à dormir à même le sol. Si rien n’est fait, les enfants mourront ici de faim. Quand il pleut, nous sommes trempés. Chez nous, nous avions tout ce qu’il fallait, même un simple morceau de pain, au lieu d’attendre ici une aide incertaine. Mon mari est ailleurs, cherchant de quoi nous nourrir, mais je sais que, comme hier, il reviendra les mains vides. C’est difficile, car nous sommes si nombreux à être dans le besoin, et la communauté n’a pas assez de ressources pour nous soutenir. »
Les ménages dirigés par des femmes sont particulièrement vulnérables. La surpopulation, l’absence de sécurité et l’affaiblissement des mécanismes communautaires de protection augmentent considérablement les risques de violence basée sur le genre, d’exploitation et d’abus. La violence sexuelle perpétrée par des gangs est de plus en plus utilisée comme arme de contrôle, instillant la peur et aggravant les traumatismes des femmes et des filles déplacées.
Noel, qui a perdu son compagnon à cause de la violence, exprime sa douleur :
« Nous ne savons pas où aller, alors que nous avions autrefois un foyer. Ils ont tué le père de mon enfant. J’étais encore à l’école quand je suis tombée enceinte, mais j’ai dû abandonner mes études pour lancer un petit commerce. Les gangs m’ont tout pris. Je n’ai plus rien. »
Déportation et vulnérabilités de genre
En plus du déplacement interne, des milliers de femmes haïtiennes sont chaque année renvoyées de force de la République dominicaine. En 2024, 39 000 femmes ont été déportées, dont 76 % sont arrivées seules, sans aucun soutien. À leur retour, elles font face à d’immenses défis pour se réinsérer dans un pays en proie à une instabilité économique et sociale persistante.
Pour ces femmes déportées, l’accès aux services essentiels est primordial dès leur arrivée. Le transport vers leur lieu d’origine, l’aide alimentaire et un abri temporaire figurent parmi leurs besoins les plus urgents. Pourtant, 39 % d’entre elles n’ont pas de documents d’identité, ce qui complique leur accès à l’assistance et à un emploi formel. L’OIM intervient en fournissant une aide financière, des références médicales et un accompagnement juridique, mais il est nécessaire d’aller plus loin pour surmonter les obstacles systémiques auxquels ces femmes sont confrontées.
La nécessité de solutions centrées sur les femmes
Les solutions aux défis du déplacement et de la migration doivent impérativement placer les femmes au cœur des décisions. Elles doivent être impliquées dans les processus de prise de décision à tous les niveaux, des initiatives communautaires aux discussions politiques nationales. Des solutions durables doivent inclure des programmes d’autonomisation économique, l’accès à l’éducation et des systèmes de protection sociale solides pour permettre aux femmes de reconstruire leur vie avec dignité et sécurité.
Les espaces sécurisés pour les femmes et les filles sont rares dans les sites de déplacement, augmentant leur exposition aux violences. Leur expansion, ainsi que l’accès à des abris d’urgence et à un soutien psychosocial, est essentielle à leur protection et à leur bien-être. Aux côtés des autorités nationales et des partenaires, l’OIM s’engage activement dans ces efforts.
Dans le cadre des activités de la Journée internationale des droits des femmes, l’OIM en Haïti collabore étroitement avec des organisations féminines locales et des leaders communautaires pour plaider en faveur de mesures de protection renforcées, de programmes de relance économique et de cadres juridiques garantissant les droits des femmes déplacées et migrantes.
Solidarité et engagement pour l’action
La Journée internationale des droits des femmes est un moment de réflexion, mais surtout un appel à l’action. Il est temps d’agir. Les femmes déplacées et migrantes doivent bénéficier du soutien et de la protection nécessaires pour reconstruire leur vie.
L’OIM appelle ses partenaires, les donateurs et les gouvernements à privilégier des solutions durables et centrées sur les femmes face à la crise en Haïti. Chaque femme mérite de vivre sans crainte, avec un accès à des opportunités et des ressources lui permettant de s’épanouir et de jouer un rôle clé dans la reconstruction de sa communauté.