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Qui sommes nous
Qui sommes nousL'Organisation internationale pour les migrations (OIM) fait partie du système des Nations Unies et est la première organisation intergouvernementale à promouvoir depuis 1951 une migration humaine et ordonnée qui profite à tous, composée de 174 Etats membres et présente dans plus de 100 pays. L'OIM est présente en Haïti depuis 1994.
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Ce que nous faisons
Notre travailEn tant que principale organisation intergouvernementale qui promeut depuis 1951 une migration humaine et ordonnée, l'OIM joue un rôle clé pour soutenir la réalisation du Programme 2030 à travers différents domaines d'intervention qui relient à la fois l'aide humanitaire et le développement durable. En Haïti, l'OIM travaille avec le gouvernement sur la gestion des migrations et le renforcement des capacités, ainsi que combattre effets des catastrophes naturelles sur les populations les plus vulnerables.
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41 000 déplacés : l’espoir d’une femme pour sa famille et la paix
Perchée sur le toit d’un bâtiment gouvernemental en ruine, sous le soleil ardent d’Haïti, une mer de tentes s’étend à perte de vue. Parmi elles, Roseline est assise tranquillement dans son abri de fortune, un sourire perçant le chaos qui l’entoure. Elle a fui Solino, un quartier de Port-au-Prince autrefois vibrant de vie. Désormais contrôlé par des gangs armés, il résonne de violence et où la mort est omniprésente. Comme des dizaines de milliers d’autres, elle a tout laissé derrière elle.
« Nous avons dû partir en urgence. Notre maison, mes vêtements… tout. Je n’ai même pas eu le temps de réfléchir. Nous avons juste couru. »
Aujourd’hui, elle et son mari vivent sur un toit, aux côtés de centaines d’autres personnes. La plupart sont des familles qui, comme eux, ont fui leurs quartiers à la recherche de sécurité. Son mari passe ses journées à effectuer des petits travaux informels, essayant de gagner juste assez pour tenir un jour de plus, une semaine de plus. Avoir une perspective d’avenir est difficile. Elle reste sur le site de déplacement, affrontant chaque jour l’incertitude tout en s’accrochant fermement à ses rêves.
« Ce n’est pas facile ici. Mais nous sommes en vie, et nous sommes ensemble. »
Lorsque la conversation aborde l’avenir, son expression s’adoucit, et, l’espace d’un instant, les épreuves semblent s’effacer. « Nous voulons des enfants. Deux, un garçon et une fille, je pense. Mais pas encore. Il nous faut d’abord une vraie maison. »
Haïti est au bord d’une catastrophe humanitaire. En moins de dix jours, plus de 41 000 personnes ont été déplacées à Port-au-Prince. À travers le pays, plus de 700 000 personnes ont été arrachées à leurs foyers. Des quartiers entiers se vident alors que les gangs prennent le contrôle, forçant des familles à fuir à plusieurs reprises à la recherche de sécurité.
Sur le site de déplacement, les conditions sont désolantes. Les familles vivent dans des tentes surpeuplées ou à ciel ouvert, avec un accès limité à l’eau potable, à la nourriture et à des installations sanitaires. Les violences basées sur le genre ont augmenté, et les enfants sont confrontés à la malnutrition et au risque de maladies. Le toit où vit Roseline n’est qu’un des nombreux abris temporaires installés en urgence pour accueillir ceux qui fuient la violence.
Pour des familles comme la sienne, le traumatisme est aggravé par la perte de tout ce qui leur était familier. « Nous ne voulions pas partir, mais nous n’avions pas le choix. Que pouvions-nous faire d’autre ? »
Malgré des défis écrasants, il y a de l’espoir. Des organisations comme l’OIM travaillent chaque jour pour fournir une aide vitale. À Port-au-Prince, les équipes de l’OIM ont distribué de l’eau potable, des kits d’hygiène et une assistance médicale. Un soutien psychosocial est offert à ceux qui luttent contre le traumatisme, et des subventions pour les transports aident les familles déplacées à se rendre dans des zones plus sûres.
Sa voix s’éclaire lorsqu’elle parle de l’aide fournie par les acteurs humanitaires aux plus vulnérables. « Des équipes sont venues évaluer nos besoins ; nous leur avons parlé quelques jours seulement après notre arrivée. Et je sais qu’ils reviendront. J’ai de l’espoir. »
Elle rêve de bien plus que de survivre. Elle rêve de bâtir une famille, d’élever des enfants dans une maison sûre, de planter des fleurs à nouveau. Son espoir est une rébellion silencieuse contre le désespoir qui l’entoure — une conviction qu’un jour, les choses iront mieux.
Son histoire est loin d’être unique. Elle reflète la résilience de milliers d’Haïtiens déplacés par la violence et les conflits. Mais la résilience seule ne peut les maintenir à flot. La communauté internationale doit agir de manière décisive, en fournissant les fonds et les ressources nécessaires pour répondre à la crise croissante en Haïti.
Pour Roseline, les désirs sont simples :
Nous voulons juste vivre sans peur. Avoir un foyer, fonder notre famille.
Et comme tant d’autres, elle attend — pas seulement de l’aide, mais une chance de reprendre sa vie en main.
Les noms ont été modifiés. Toutes les personnes figurant sur les photos ont été informées de leur usage et ont donné leur consentement.
Photos: OIM/Antoine Lemonnier